" Les soeurs Jumelles"

270m   7c+/8a max ,  7a+ obl,  E2F2, I+ 

S.Chollat

P.Mussatto  en   2004

Faute de grive .....

                                                                                                     partie sup de la voie

  (pas de tracé pour la partie basse  qui est beaucoup plus à droite en contre   bas.)

Débauche  du Stéph, spécialiste de la "chaulette", soit :  tout ce qui entre 0,2 mm et 0,9mm , entre les bonnes prises, fait figure de mauvais grattons pour les pieds et qu'il serre compulsivement comme s'il cassait des noix minuscules.

Ici , je  lui prédisait un engagement total dans le vide de la Dérobée pendu sur des colos . On aborderait la face plein toit juste à droite de Shining , on se collerait aux murs du haut plein de trous, on volerait de toit en toit dans ce qu'on fait de mieux question dévers. C'était ça le rêve ,c'était ça le doute et la question ; La réponse fut une sanction. 

Parvenus sous le grand toit de la face sous cette fissure démentielle : 30m de toit rayé d'une fissure que nous espérions prenante; Pas question de Chaulette, ce serait l'artillerie lourde, la baston du coincement, sans dessus dessous version séparate réality dix fois plus long .  Ce fut rien du tout , sauf peut-être un demi tour vite fait bien fait devant le monstre ( intenable pensions -nous)   . Allez -y les jeuns ! il y a là une vrai perle mais peut-être injouable à cause d'une interruption . 

Donc nous voilà au sol parmi les crottes de chèvre sans plus aucun projet .

Allons donc , ! que neni , il y certainement ici de quoi rentabiliser notre séjour? 

Ainsi , les yeux tournés vers le contrefort nord imaginons-nous une ligne , certes illogique mais jouable ( au moins ) .

Et si on partait vraiment d'en bas ? sur ces deux colos qu'on croise au début du chemin , ce serait sympa non ?

Commentaire:  une belle voie variée juste à côté de la paroi Dérobée, de la colo( celle du départ sont caractéristiques !) , des trous , du surplomb etc,    Rocher excellent très compact , rien à jeter.  La voie croise "hayka" puis remonte de vagues colos grises  avant de finir dans la zone finale déversante jusqu'à une vire. Descente en rappel rapide d'abord dans la voie puis dans hyaka  ( 4 rappels )   .

L1:  7c/c+ deux colos jumelles on passe soit sur celle de gauche soit en écart entre les deux attention aux épaules! ensuite c'est plus conti

L2:  7a+  beau rocher

L3:  7b+ super mur jaune escalade à doigt

L4:  6c+  je me rappelle plus !

L5:  7a+   idem   beau rocher de toutes façons

L6:  7a    trav à gauche on croise hyaka

L7:  7c+  des colos grises , un peu grattées , délicat.

L8 :  7c+/8a beau mur dévers soutenu .

descente en rappel dans la voie puis deux rappels dans Hayka

                                               Stéph sous la fissure mythique au centre de la Dérobée , place aux jeuns !

                                                                            Avec un grimpeur ,  c'est pas mieux ?

                                                                                         Stéph au nettoyage !

" La Princesse de feu "

250m,  6b+ max et 6c+ > A0 ,  6a+ obl , E2F2, I

J. Garcia

P. Mussatto

en  été 2009

  La belle  et la bête

La loi des forces contradictoires , des opposés réunis,

celle qui joindrait les extrêmes.....s'ils existaient 

l'incessante  permutation simultanée,

 ou la réconciliation des contraires.

Savourons- donc , en faisant fi du dogme , le chaos dans l'ordre, l'impertinence organisée qui préside en toutes choses.

Ah qu'il serait bon de n'avoir que la lie , or au Pic de l'Aigle , ici comme dans toutes choses, se terre le mystère et la supercherie des sens. Alors...

Il se peut que derrière la face ensoleillée vous découvriez tapie dans l'ombre son envers le plus austère .

Qui sait ?

 Il me semblait, sans aucun doute trompé par le but fixé de partager avec Julie ma passion de l'ouverture, avoir trouvé en ce pic de l'Aigle , la terre promise. Du facile ! avais-je promis.

 Et selon la loi évoqué plus haut, tel ne fut pas le cas. 

 Les deux premières équipées du bas en solo , Julie me donnait la main en cet été 2009 pour terminer la voie.

Belle journée de grâce où nous avions littéralement "foncés" vers le haut , ouvrant dans ce terrain si riche de prises , avec une  fluidité inespéré , 6 longueurs dans la journée. Il y a des jours ....... 

Julie ne partageait pas cet avis. Galérant plus qu'annoncé, Il y a des jours.....

De l'autre côté du miroir; côté bête. 

Rendons donc ici  pour l'occasion, hommage à cette princesse de feu , à l'énergie communicative mais aussi à tous ceux qui m'ont accompagnés dans ces ouvertures harassantes bien souvent loin du port ..... 

Approche :  10mn depuis le camp des rochilles.

Départ :  c'est la deuxième la plus à gauche  de la dalle grise ( PF marqué au pied ) premier relais au pied d'un petit dièdre pur caractéristique.

Commentaires  :   magnifique voie , très homogène sur un rocher parfait mais très abrasif ( toutes les prises ont été dépicotées par mes soins en grimpant ! ) les difficultés sont raisonnable mais l'escalade est quand même exigeante  technique et soutenu , ce qui pourrait faire penser que c'est sous-côté .ayyentiojn c'est une face ouest ça peut à cette altitude faire bien froid le matin . Le mieux c'est de commencer à grimper que le soleil arrive à lécher la face.

L1:   6b+   longueur très technique avec des pieds pourris sur des verticales , impose de bien grimper

L2:   6a+/b  puis 6c+ >A0  beau sur un caillou très rugueux un surplomb physique et un peu morpho en fin de  longueur  peut se passer en A0 ( 1 point )

L3:  6b+ grande longueur raide et très soutenue sur un rocher très sculpté ,  technique  et physique.

L4:  6b+  belle traversée du premier pan , magnifique sur gouttes d'eau, rocher parfait sauf au départ. 

L5:  6a+  longueur qui commence bien mains  fini moins.... beau départ  un poil  engag. 

L6:  6b+ très belle trav du deuxième pan , magnifique , technique sur gouttes d'eau et réglettes, fin  délicate.

L7:   6b rocher gris très sculpté un premier surplomb qu'on passe en trav à gauche puis une arrivée délicate au relais

L8 :  6b  dur au dessus du relais puis soutenu avec des petites prises ,   fin plus facile pour sortir

descente :  facile par les pentes est

Quelques images prises à l'ouverture:

                                                           La bête dans L4

                                                                            Dans  L 6

                                                                           La belle dans la même

                                                          Au sommet arrosé des dernières lumières 

Niagara

500m    12 long  maxi  7c/c+ RS4  III EX

N Legree

P Mussatto  le 21, 22, 23 / 7 2006     

  Campagne 2006  nicolas me rejoint au refuge , j'ai déjà passé quelques jours à monter du matériel et réalisé au passage puisque le temps était au beau miraculeux l'ascension solo de la Vinatzer Mesneer. 12h et une fatigue incroyable.

Quelques jours plus tard me voici avec Nico au pied de ce mur terrible , raide et compact.  Tout va se jouer dans la seconde longueur. un mur très raide avec une vague dépression , j'ai peur de devoir placer un spit. L'escalade  commence: des trous du dévers, une écaille lointaine qu'il faut aller chercher assuré par des alliens dans une strate et voici la goulotte compacte, lisse comme un cul. une petite herbe , bras tendu je tente le pitonnage, un grand U  pénètre comme par miracle.Béton! , je peux me lancer dans la remontée. Deux mètres plus haut il me faut placer une protection mais cette fois -ci nada, nada!  rien ne rentre , obligé de filer , fuite en avant ...les pieds et mains à plat. Je m'en sors . Chaleurs ! j'ai échappé au spit , la voie est bien partie . Dans le haut dans un bombé à trous j'arrive à placer des pitons mais suis obligé à la fin de mettre deux spits car une écaille ne ésisterais pas au pitonnage !  

Plus haut je me retrouve dans la même situation et dois poser un dernier spit. La voie est donc maintenant ouverte avec seulement trois spit assurant les passages les plus durs, et équipée de pitons que nous laissons pour les répétiteurs.  

secteur Punta Pénia 

la voie remonte le grand mur noir caractéristique

de cette partie de la paroi sud

juste à l'est du sommet de la Punta Penia

c'est là que coule une monstre cascade quand il pleut :

la voie peut-être souvent mouillée. 

c'est très raide , et avec pas mal d'ambiance.

Elle ne sort pas au sommet et la descente se fait en rappels

dans la voie ( le dernier décalé dans l'axe de la descente.)

Elle est équipée de pitons laissés en place et de quelques spits aux passages les plus durs où il m'a été impossible de planter des clous

ou de mettre un friend. 

les relais sont bons avec au moins un spit

Il faut apporter un jeu complet d'aliens ,  jusqu'au n 3,5 (camalot)

prévoir quelques sangles pour changer les lunules en place.

Les pitons sauf vers le toit jaune sont très bons.

C'est une belle voie , raide , dure au très bon rocher mais très engagée.

L'enchaînement en libre reste à faire car je n'ai pas eu le temps d'y retourner : les côtes sont donc approximatives.

pour les infos voir le topo de M Giordani sur la face sud de la Marmolada.

                                                                               Mon topo précis  rédigé en  2006

  Je ne reprendrais ici que les longueurs les plus caractéristiques, à savoir :

L2: 7c     superbe ! après un départ péchon dans un dévers avec des réglettes, une conti sur trous puis un gros mouv pour rejoindre une écaille  ( friends obl ) . On arrive au pied d'une vague goulotte protégée par un excellent piton puis c'est fin chaud et engag pour la remonter . la suite est plus facile.

L5:  7c/c+  on se dirige vers un gros bombé avec des trous . friends et pitons en place c'est fin et délicat pour revenir à droite ( 2 spits en place car écaille fragile sur la fin ) .très beau .

L7 : 7b+   cela se raidi et devient délicat pour passer un petit toit par la gauche (couplage d'un mauvais piton avec un stopper laissé en place ) , un peu engag .

L9:  7b     escalade raide et délicate avec une arrivée dans une goulotte qui peut être mouillée.

L10 : 7a+  une fissure facile puis un bombé à réglette ( 1 spit en place )

L11 :  7b  départ en peu engag mal assuré par un petit couplage  

L12    7c  dièdre oblique et déversant , physique . 

Nico dans la 2 ème long  , très belle et très engagée

                                                                                                                    Phil dans le bombé de 7c/c+ , ça passe avec des trous !

les deux  Lascars au petit matin , c'est reparti ! 

                                                                                                                                               sous le grand dièdre

ça engage au dessus du relais , assuré par un sale piton

                                                                                                                                                                                                                                                                      Nico un peu mouillé dans le grand diêdre sommital

                                      Phil en termine avec le diêdre

vue sur le relais

 " Les Sabots de Vénus "  

400m, 7b+ max , 6c+ obl,  E3 F2, I+

J . Garcia

P.Mussatto   en 2008

Les fleurs du temps

"Le temps passe" disons -nous,   or,  il n'en est rien.Ce n'est pas lui qui passe , mais nous.

Nous ne faisons que le traverser ,à l'intérieur d' un train qui file comme dans un paysage, celui du temps. Immobile .

La paysage lui, ne bouge pas."Le temps passe vite", non , c'est notre train qui rapide traverse l'espace .  

Nous passons dans le temps /paysage en laissant ici ou là des lambeaux de vies,quelques traces dans l'herbe fraîche ,presque rien de nous -mêmes, au grè du vent.  Ces lieux intemporels , ces espaces nous montrent la voie de l'humilité.

Je l'ai souvent ressenti à Archiane.

Les Sabots de Vénus  au delà de la belle fleur qu'on trouve à Archiane,  sont un hommage à ce lieu si particulier, où se condensent, si l'on y prête attention, des ressentis intemporels, comme le sont ces fleurs ouvertes à la lumière.  

Cette voie est un long voyage émaillé de pauses , et divisibles en deux grandes parties.

La basse propose des parties bien distinctes, séparées souvent par des vires. Chaque longueur ayant sa particularité dans des profils variés ,  le rocher va du très beau rocher au péteux . 

La seconde est très raide et d'un seul jet. L'ensemble offre de vraiment belles longueurs avec une fin fort belle  ( chose assez rare à Archiane) . Par contre l'escalade y est soutenue même dans les cotations " moyennes .Le rocher, fragile par endroit demande de grimper "softly"  

Echappée possible sur la vire. Descente possible dans la voie mais déconseillée.

Approche: monter rejoindre le pilier Livanos puis longer la paroi vers le  sud/ouest. Passez un petit entonnoir /pierrier. On rejoint le départ de la voie des Lyonnais, le dépasser et descendre un peu pour accéder à une baume . La voie par par le grand pan déversant qui la borde à sa droite. 

L1: 7b+   déversant  et physique (pas vraiment idéal pour l'échauff )

L2: 6b    passage physique de quelques bourrelets.

L3:  3    on traverse à droite sur une vire rejoindre un arbre

L4:  6c+   belle longueur  un passage engagée sur un rocher très sculpté mais qui demande de l'attention. 

L5: 6b   on rejoint la voie des lyonnais qui file à gauche.

L6: 7a   magnifique, superbe caillou , sortie délicate.

L7: 7a   départ un peu bloc puis c'est une suite de pas délicats entrecoupés de repos.

remontée d'une vire et c'est à gauche ! 

L8: 6b   sans intérêt pour rejoindre la seconde vire

L9: 7b   escalade en dalle avec des pas finaux  plus on passe dans l'axe des points plus c'est dur !

L10: 6c    rocher péteux  mais belle ambiance

L11: 7b+ ou 6c+> A0     superbe fissure gréseuse dans une ambiance incroyable !  départ bloc sur prises fragiles

( certaines ont pétées rendant plus dur encore le passage)  superbe fin un poil engag.

L12: 6c+    grande traversée à droite facile puis fort délicat pour passer un mur compact en trav à droite .

L13: 6c     on repart à gauche rejoindre le fil du pilier . début un peu péteus et engag puis cela s'arrange.

L14: 7a     grande longueur . Trés beau sur un rocher bien sculpté ;

L15 : 7b+ > 6c+/A0      beau mais les doigts sont soumis à rude épreuve. difficile à lire et à grimper belle sortie.

Descente conseillée par le couloir nord/ est

                                                          Rémy dans L4 après le passage engag.

                                                                   Dans l'avant dernière , quelques pas fins avant la fin ...

Ali baba

250m, 8a+ max, 7b obl, E2F1 , III

P. Mussatto

P. Peyronnard en 2002 

( 1ère en libre p Mussatto)  

Le trésor

Il faut bien que je me rende à l'évidence: je ne trouverais pas mieux.

Merci Benoit de m'avoir mis sur la route de ce trésor

et ....merci d'avoir partagé cette aventure avec ton allant coutumier.

Les multiples répétitions me confortent dans mon ressenti : il s'agit d'une perle . Belle et rare.

L'ouverture d'Ali baba avec Benoit commença plein hiver, par un repérage du haut sous la pression de certains grimpeurs locaux qui souhaitaient voir le coin réservé aux voies d'artif . Pour être sûr de ne pas ( oh sacrilège !) , dénaturer la zone, nous avions demandé aux ouvreurs de ces grands voyages artificiels l'autorisation de couper leur ligne si cela pouvait -être le cas.  Certains purextrêmistes avaient criés d'avance " au scandale" .

La corde placée péniblement vu le dévers, nous avions équipé la bête en remontant. Je prends sur moi cette faute de style , étant un fervent défenseur de l'ouverture du bas. 

Sans repérage je ne sais pas si nous aurions vraiment osé affronter les zones les plus compactes, les plus raides , peut-être aurions nous suivi  les plus garnies !

Ainsi grâce à cette entorse qui ne doit chagriner que moi  et certains puristes italiens, nous avons pu construire la plus belle et la plus dure voie possible.

J'avais à l'époque la forme et malgré cela avais du mal à penser l'enchaîner. Le challenge était déjà de la sortir.

J'y emmenais quelques amis , on grimpait les premières longueurs en travaillant les méthodes. On passait par le haut travailler les dernières. J'avais pas encore tout calé quand Arnaud Petit me propose d'y  faire un charter ,  . Ok cela me donnera l'occas d'essayer de la faire en entier. 

Les pluies récentes avaient laissé quelques résurgences. La veille avec Arnaud nous passons par le haut recaler les 3 dernières.  A ma grande surprise ,le lendemain, je libère les longueurs du bas. Arnaud me relaie pour la quatrième et la cinquième (déjà mouillée )  Un petit vol au départ de la 4ème , je repars et enchaîne , puis la cinq et sa colo trempée qui passe malgré tout . Je commence à y croire.  et reprend la tête pour la plus déversante . Un repos genou coincé que j'avais trouvé la veille ne peut se faire , c'est trempé, obligé de filer . J'arrive au relais explosé, après un beau combat .  

Reste la plus aérienne : ce pilier encore plus raide que tout le reste, celle qui vous fait douter de ce que vous avez fait plus bas, et de ce vide que vous aviez cru avoir compris , digéré.  Non il n'en est rien , "ici , monsieur , commence l'escalade !"  aurait dit Samivel. Le combat reprend ...  je connais bien ce moment près du but où plus rien ne peut vous faire tomber . La machine est lancée , je met le paquet sans réserves .... et ça passe  !! . Reste la dernière petite vacherie ...mais je le sais déjà , l'affaire est dans le sac , le trésor est là,  plus beau que prévu car insoupçonné .

Le lendemain nous revenons faire des clichés pour Arnaud, mais les résurgences ont continué de ressortir....  la voie est cette fois ingrimpable !!     

Commentaires:  (en toute immodestie) c'est :       le must ! 

grimpe très "new school" , plaisante, gymnique , aérienne sur un rocher parfait .Colonnettes , trous à foison. 

Une voie extrêmement soutenue. Le vide inimaginable. beaucoup de relais sont conforts  (sauf les 2 derniers ! )

en partie à l'ombre même l'été et vous l'avez compris totalement à l'abri de la pluie et des regards ( y aller ça

se mérite )  Que vouloir de plus !  je pourrais accumuler les superlatifs.....

Allons-y:

L1:  7c+/8a     une colo unique qui donne accès au paradis, puis des petites colos et une sortie rési (sans l'arbre à gauche c'est 8a.)

L2: 7c+/8a      grand mur déversant ,  suite de petites colos puis des trous , de la pur conti .

L3:  7b+      on croise le jeu de l'autruche le rocher est moins beau une courte section pour rejoindre une zone de rocher marron et la belle vire suspendue.bivouac possible.  relais pour  rappel à droite. 

L4:  8a     ça chataigne au départ puis une bonne conti sur des colos  

L5:  8a /a+      grande longueur conti puis une section rési puis un court passage bloc puis c'est fini .

L6: 8a+    après une trav à droite facile un court passage teigneux puis un pan déversant à 45 degré. une escalade tonique  bien rési sur colos et trous.

(si on souhaite redescendre en rappel placer une petite corde entre les deux relais )

L7: 8a/a+    démente !   plein gaz après un départ pas trop dur un passage technique pour sortir d'un dièdre puis une rési avec un oblig . C'est dur jusqu'au relais. 

L8: 7b+c   mur vertical moins dur que le reste mais à ne pas sous estimer !  petites prises.

descente:  par l'arête et le chemin qui rejoint Aiglun  

tout les renseignements dans mon ouvrage  " itinéraire d'un grimpeur gâté"

                                                            repérage plein gaz !

                                                                 ambiance allo la terre !

  ( les photos  qui suivent sont d'Olivier Houillot resté pendu une journée entière sur une stat  : merci !!)

                                                                          Benoit dans la première

                                                                             Phil dans la 2ème

                                                                             Benoit dans le passage de "la vulve"

                                                                       Phil en termine avec l5

                                                                 Phil dans L6:  "le pan"

                                                                                     Phil en bave dans L7 : 8a

" Titanic "

480m , 7c max, 7a obl, E2F1, III

G Bouquet des Chaux

P Mussatto

B.Peyronnard en  ?

Quelle idée ?

Oui , quelle idée de penser  ouvrir une voie de libre  dans cette paroi mythique à la roche décomposée , ? alors que tout les perfos vrombissaient dans les Aravis sur du rocher parfait ?

Par défi , sans nul doute, car à part la rampe rien  pour faire du  libre ici et puis, aussi par jeu , enfin surtout  par amour de l'ambiance , car c'est aussi cela, le moteur de cette passion  qui n'a pas encore fini de me dévorer. 

Car aucune paroi ne ressemble à celle du grand Manti sauf peut-être celles des dolomites dont on apprécie la raideur.

Je venais d'acheter mon premier perfo , condition impérative et indispensable à  toute ouverture moderne, Benoit était partant ,alors en avant toute pour l'expé.....dans l'hiver , juste pour rajouter à la pénibilité de l'affaire et pour assouvir notre soif d'aventure , à croire que le simple ne nous intéressait pas. Benoit préparait l'aspi moi , j'avais de la montagne plein la tête , alors si on en chiait de manière copieuse, c'était un plus. 

Alors cela a duré, on a ouvert d'abord le bas en artif tellement le rocher était pourri et après nettoyage, on trouvait les meilleurs passages. Passé le bas  , le rocher s'améliore , alors on a commencé à se lancer en libre pour ouvrir.

On a beaucoup néttoyé , qu'il pleuve , qu'il neige ! on montait au chantier.

Puis  Benoit s'est fait mal en ski , j'ai proposé à Gael de m'aider à terminer au printemps.On a fini après un bivouac dans la face à une longueur du sommet. Obligation de revenir en remontant jusqu'en haut pour boucler la dernière.Je l'ai compris bien plus tard mais les ouvertures se terminent souvent à une ou deux longueurs sous le sommet ! ( plus d'accu ou plus de temps),  alors le dilemme s'installe: remonter tout au jumar ou passer par au-dessus ? 

C'était une belle ,  inoubliable expé à deux pas de chez nous.

C'est vu la raideur presque toujours sec et au soleil le matin . c'est long , très long , prévoir 10h .  

Le résultat est là : une voie de caractère , sécur mais avec beaucoup d'ambiance. Un gros voyage , certes pas idéalement parfait , certes pas standard , pas top clean ( quoiqu'on a quand même sikaté pas mal de prises )  ;

Au final, si l'on aime les belles ambiances un brin sévères , on pourra trouver avec Titanic de quoi se satisfaire.  Grimpeurs tatillons , habitués au confort des voies clefs en main , malheureusement pour vous....

passez votre chemin !          

approche 45mn : voir le livre itinéraire d'un grimpeur gâté ou le topo de chartreuse de promo-Grimpe.

L1:  7a  dur , dur à lire  physique sur réglettes avec un rocher solidifié mais quand même ça met la préssion.

L2:  6c  le rocher s'arrange un peu mais on grimpe léger en essayant de se décontracter.

L3:  7a+ un pilier avec des petites prises , sympa mais le rocher encore....

L4:  6c+  une petite trav technique sur petites prises.

L5:  7a+  une belle longueur avec un passage physique.

L6:  6c  pilier avec feuillet à trier, grimper léger !

L7:  6c+  trav à droite au dessus du gros surplomb , très joli après un départ sur des lames fragiles.

L8:  4  petite traversée pour rejoindre le fond du dièdre

L9:  7a+ beau mur gris dur sur petites réglettes

L10:  7a+ eprès un premier passage pourri c'est très beau raide et soutenu

L11:  7b+  grande longueur physique et très soutenue, magnifique, grande ambiance

L12:  7c  très raide avec un  passage bloc pour passer un toit, après c'est encore dur sur un rocher moyen

L13:  7b dur au départ sur un rocher peu prisé.

L14:  6b+  dalle raide on rejoint la rampe.

L15:  6b+ droit dans le surplomb puis une petite dalle,

L16 : 6b+  on remonte une vire raide et on franchit le dernier bastion par un passage physique .

  Descente : il faut descendre en rappel dans la voie : d'abord droit puis à partir de la niche on tire vers la rampe chercher un rappel décalé, ensuite on rejoint le dièdre à hauteur du grand toit et puis c'est droit dessous avec des rappels forts gazeux de 50m  ( voir le topo )  ps:  prévoir des sangles à laisser : une au plateau sur un pin et ensuite pour changer les liaisons aux relais si cela a vielli.

                                                           Rémy dans L1 : déstabilisant!

                                                                     Rémy s'emploie dans L2:  fichtre , c'est raide!

                                                            Il faut grimper léger, léger ! L3: 7a+

                                                                        Christophe et les petites..... réglettes de  L4 

                                                           Rémy attaque les difficultés,et L9 

                                                                            C'est  diablement raide. L10

                                                                          La grande longueur de 7b+  : un vrai !

" Un hommage amer "

250m,  8a+ max , 7b obl , E3 F2, II

P.Mussatto

avec  O.  Houillot pour les trois premières

le reste en solo du bas pour l4 et l5

voie terminée par le haut en 2004

  L'héroique compagnon

Le plus dur pour ce genre de chantier extrême est de trouver qui partagera avec vous ce projet, ou qui va venir vous aider à l'ouvrir. Si aide il y a , jusqu'à quand cet héroïque compagnon va se coller à la tâche éreintante et peu gratifiante d'assurer la logistique,  le portage, l'attente au relais et le nettoyage ..

Le mieux est donc  qu'il ouvre non moins héroiquement aussi en tête , et à ce moment là bingo , tout le monde y trouvera son compte.Là, Olivier n'y trouva pas son compte et je dû terminer la voie tout seul .

Pour l'enchaînement,  c'est une toute autre affaire.

Rebelotte donc : qui va venir vous assurer ? Le premier compagnon s'il n'est pas au niveau ne verra certainement pas l'utilité de remonter encore ces longueurs déjà faite au jumar précédemment. S'il l'est,  c'est gagné ! .... à condition que vous trouviez les journées qu'il faut pour conclure.

Pour ma part , pour cette voie quelques amis sont venus y grimper avec moi. Aucun n'avait l'intention de revenir pour l'enchaîner, donc difficile de travailler efficacement la voie , plusieurs  mois séparant les passages , d'où l'oubli inévitable de gestes, de calages ... 

La solution , je l'ai trouvé ici,  passer par au -dessus , poser une stat  et retravailler tous les mouvements la veille de tenter l'essai avec l'héroïque compagnon . Ainsi, grâce à cette préparation ,  j'ai pu enchaîner cette voie avec Luc . 

J'ai mis du temps à comprendre cela, d'où certaines voies très dures que je n'ai jamais réussi à enchaîner, faute de compagnons ou faute de cette préparation laborieuse mais diablement efficace qui ne m'était pas venue à l'esprit.

Ainsi en grande voie , les challenges sportifs font donc encore appel à l'esprit de "cordée" ou "d'équipe" terme plus moderne et plus sportif dont il faut bien reconnaître la pertinence.

Commentaires : une belle grande voie dure , sur un rocher typique chartreuse toujours très bon, compact et proposant suivant les profils surmontés une escalade variée. Des gros surplombs , des murs rési,  des dalles hyper finaudes .....

On peut lui reprocher son "zigzagisme" mais le final juste à droite du sommet vaut vraiment coup , ainsi que le passage du gros surplomb digne de Ceuse !    la descente dans la voie est délicate avec bon nombre de rappels décalés , difficile à voir et rejoindre.

L1:  7c+  court mais péchu   ça attaque fort par un toit horizontal à verrou délicats à négocier.

L2: 7a+  dalle avec des petites crougnes à la fin . beau

L3: 7c+ deuxième toit , on croise la voie des fondeurs (clous laissés en place) , des trous puis un pas bloc pour sortir . très beau 

L4: trav horizontale traversant une baume pour passer le toit à son extrémité droite

L5: 8a  gros toit hyper gazeux , des gros trous puis moins gros puis c'est fin sur les pieds.

L6: 7a+  en trav ,délicat juste au dessus du relais , assureur vigilant ! relais commun avec  la voie d'artif de la renardière

L7: 8a/a+  un pilier raide très rési sur les doigts , technique et un poil obligatoire

L8: 7a+ ,  ça relâche un peu!   relais confort à droite

L9: 7c  très belle longueur en dalle , cannelures verticales , technique. rocher parfait.

L10:  8a (petit)  très fin avec des prises rares dont certaines fragiles, un spit un peu loin ( avec prépa une longe !)

L11: 7c+ (petit)  technique sur cannelures et prises foireuses.  

descente : longer la crête au sud pour rejoindre la passage de l'Aulp du seuil. Descente en rappel dans la voie possible mais délicate (rappels décalés dans le bas) 

                                                                           Luc en finit avec le gros surplomb

                                                           Le beau mur compact  en 7c

                                                          En avant pour le dernier 8a !

" les 40 voleurs" 

330m 8a+ max , 7b obl , E3 F2, II+

P.Mussatto

B. Peyronnard

en 2005

Ali baba et les 40 voleurs

L'une va avec l'autre , l'une née de l'autre,  par le jeu simple des regards et des mots. On tourne la tête à droite et l'on voit , on pense alors d'Ali baba qu'il existe plus loin des voleurs de trésors et la suite à ces mots prononcés.

"une fois prononcés les mots sont comme des montagnes"

                                                                                proverbe chinois 

Cette fois , partir du bas,  d' esthétique manière , croiser deux voies d'artif mais avant, permission demandée, obtenue. 

Croisade poliement acceptée, alors  dans l'hiver comme à notre habitude nous voici, en ce lieu sauvage, échoués.

En ce lieu secret, plus pour longtemps, résolus à partir par le contrefort pour rejoindre plus haut le grand dévers à droite d'Ali baba. En découle un passage commun avec la voie d'artif de T.Clarasso . pitons laissés puis en avant toute  sur l'incroyable colo bleue du grand mur . Premier essai ,  vol pour décompresser puis, de nouveau c'est reparti : remonter la colo et filer plus haut à son terme , jusqu'à ne rien trouver qu'un faible coincement de genou. impossible de mettre un crochet , alors comment faire ?  chute imminente pressentie . Si je ne trouve pas une solution dans la seconde. Demi-seconde: devant moi une fine colonnette naissante . vite le marteau , vite deux petits coups bien placés , pas trop fort pour pas l' exploser , juste pour la perforer et y passer mon crochet . gagné , je me pends dessus et perce .Souvenir suave .

Ouverture géniale plus haut , Benoit s'envoie le grand mur orange et force des passages bien durs ,

Je proposerais quelques mois plus tard de revenir avec M Cotto pour qu'il tourne quelques images , il filme sans qu'on le prévoie la première ascension en libre et mon émotion au sommet. Souvenir chaleureux.

encore un grand moment .

Merci Marc et Benoit !    

  commentaire :  une grande et belle voie dure l'ensemble en partant par le contrefort est long  (plus de 300m ) et très variée:  on y trouve des murs raides, des gros surplombs en fissure , des colos , des murs dévers à trous et de la dalle pour finir. le rocher est excellent en général sauf dans une longueur. C'est un cran en dessous d'Ali baba , moins beau mais quand même exceptionnel .

Une variante d'accès à la partie supérieur a été inaugurée lors d'un déplacement du groupe FFMCAF excellence : ils ont placés une stat depuis L1 d'Ali Baba pour rejoindre la base de la colo bleue mais est- encore la même voie ?

J'en doute.  car ce qui fait la difficulté d'une grande voie c'est l'empilement des longueurs et non les longueurs séparément. Donc faire la partie sup des 40 voleurs c'est certes faire les passages les plus durs mais sans avoir les 4 premières dans les bras. même si attaquer par la première d'Ali baba est déjà fatiguant. Le départ est aujourd'hui dur à trouver car beaucoup de couennes l' encadrent maintenant . Le nom est inscrit (léger ) au pied (plaque de rocher gris que l'on traverse de gche à dte). Bon ceci dit je ne lance pas de polémique , chacun fait ce qu'il entend ,  , mais la croix d'une voie concerne la voie et pas un mixte ou un tronçonnage . Non ?

L1:7c     grande longueur léger dévers  escalade variée très beau caillou

L2: 7b+  longueur variée avec des petits crux un peu pénibles rocher un peu sale dans le haut. relais sur le balcon 

L3:  2+ petit raccord végétatif  pour traverser le balcon,  les arbres et tutti quanti ( stat en place)

L4: 7c  toit horizontal un peu bloc équipement avec pitons car il s'agit d'un passage de la voie de Clarasso , puis trav à gauche aérienne . (spits)

L5: 7a  pas belle en trav , rocher péteux. 

L6: 8a/a+  longue colonnette puis fin sur trous , homogène et très raide  superbe!

L7: 7c+ grand mur ocre  des pas durs et des bonnes prises quand même mais c'est raide, superbe. 

L8: 7c, courte longueur sur colos,  péchu . 

L9: 8a   grande longueur belle colo pour rejoindre un dièdre souvent humide puis un crux pour sortir du toit et rejoindre une fine colo que l'on remonte. superbe et gazeux

L10: 7c  longueur délicate sur petites prises, technique . 

L11:  6b  beau caillou  et ... c'est fini .

descente remonter au mieux à droite de l'arête jusqu'à rejoindre le sommet puis traverser plein est jusqu'à rejoindre le chemin qui rejoint via le sommet de la paroi d'Aiglun le village d'Aiglun.

                                                         Benoit à l'ouverture dans le contrefort , la suite est à gauche!

   Benoit ouvre le début du dernier 8a

Phil  se colle aux colos du 7c d'avant

Salamalek

500m, 7c max  8a>A0, 6b+ obl , E2 F3 , III+

apporter quelques friends moyens.   

H.Bouvard

P.Mussatto     en 2009  

  Je résiste à tout.....

  sauf à la tentation !

Le beau pilier de Sales nous narguait depuis toujours, depuis le temps des premiers assauts et plus tard des portages exténuants.

Monter à Anterne équiper une voie  d'escalade, c'était un peu comme rentrer dans les ordres ; se faire moine, abstinent , pénitent , se fouetter avec une chaîne . autant dire qu'abréger la marche d'approche était devenu pour Hervé et moi , un véritable challenge. Ouvrir ce pilier était donc peut-être un moindre mal car il est un peu la porte d'entrée de la paroi qui s'étire à sa suite sur plusieurs kilomètres.

Mes longues observations m'avaient permis d'espérer franchir le socle directement , droit dans les piles d'assiettes,  rajoutant alors de la longueur à l'escalade. Aussitôt dit aussitôt fait . Certes, poser les bases en ouvrant les premières longueurs d'une voie c'est cool , faire la suite c'est autre chose. Cela le fût donc.....

Commentaires:  itinéraire très esthétique , long , qui sort au beau sommet de la pointe de Sale, et suffisamment varié pour ne pas s'endormir. Puis c'est peut-être l'itinéraire le plus accessible d'Anterne. Deux bémols à l'affaire

1) le rocher n'est pas toujours de bonne veine et on trouvera des passages en rocher moyen,

2) les difficultés ne sont pas homogènes car on trouve au milieu deux longueurs dures , certes qu'on peut "larciner" en artifant mais quand même .

Au final une voie d'ambiance, très esthétique, mais contrastée, à ne pas mettre entre toutes les mains vu son caractère un peu "montagne" renforcé par le fait qu'il faut apporter quelques friends moyens pour compléter l'équipement.

En cas de problème on peut,  redescendre en rappel dans la voie (rappels décalés pour rejoindre la vire) , ou s'échapper avant le dernier bastion en traversant à gauche sur la vire finale.

Approche :rejoindre le pied de la paroi , passer l'aplomb du pilier et longer le pied jusqu'à rejoindre une petite plaque oblique qui permet de traverser sur 40m une partie du socle de gauche à droite puis de passer celui-ci directement.

Descente conseillée: par le chemin qui rejoint à l'ouest le vallon de Sale.2h

L1 : 3 +  grande traversée à droite sur une dalle inclinée deux pitons 1 spit ,+ friends

L2: 6b droit  dans les piles d'assiette , impressionnant mais cela tient !

L3: 6c  passage raide à la fin ,  relais avant de passer sur les vires. 

L4: 2 remonter au mieux un vague pilier herbeux puis s'orienter à droite pour passer à droite d'un bloc compact caractéristique , 2 spits ( un relais inter avant de rejoindre le pilier. )

L5: 6b dièdre puis un petit pilier (+ friends)

L6: 6c  rocher moyen au départ et à la fin

L7: 7a  belle longueur en trav à gauche  goutte et petites prises

L8:  7b+/A0   une première partie très technique avec petites prises puis un petit surplomb difficile à négocier  suivi d' un dernier superbe mur déversant    8a en libre l'ensemble .

L9: 7c dalle très raide grise suite de passages durs peu de prises. rester concentrer jusqu'au relais.

L10:  6 c  petite dalle technique

L11: 7a+  mur léger dévers très physique et conti ( 7b ? )

L12: 6b+   superbe grande longueur à strates sur le pilier, engag mais du gaz ( ah c'est bon ça !  !  )

L13 : 5c peu d'intérêt pour rejoindre la grande sente relais 40m dessous le dernier bastion

L14:  6b+ remonter un feuillet fragile ? mais qui tient ...puis un court surplomb . physique.

L15 : 6b petite fissure puis gradins, relais avant le sommet .

puis 3   pour sortir au sommet.

                                                                       Rémy au départ de la voie .

                                                  Rémy s'emploie dans la première longueur dure 7a+, corde de l'ouverture encore en place.

                                                             le beau mur final de la plus dure 7b un poil obligatoire.

                                                                     Dernière longueur !  c'est fini .

Oléos !

400m, 7a max, 6b obl, E2F2, , I+

p.Mussatto en solo du bas en 2009 

Le pilier

Luc Avogadro est mort en cascade de glace .

je dédie cette voie ouverte en solo à cet homme et ami ....qui nous manque tous.

C'était un pilier de la communauté montagnarde 

et sa mort soudaine a secoué l'édifice qui structurait notre pratique.  

On ne va pas en  montagne soigner ses douleurs ou failles psychologiques.

En tout cas il ne le faudrait point. Pertinemment nous le savons : c'est chercher la casse .

J'étais pourtant dans un état de colère intense et profonde quand j'ai abordé l'ouverture en solo de cette voie et savais pertinemment à quoi m'attendre, désirant trouver seul en ce lieu magique,  une sensation, "la" sensation  illusoire  d'un contact retrouvé avec lui, sa voix, son sourire et son rire ; un sentiment diffus  , mais je le savais , vital pour faire le deuil de lui et de notre cordée. 

Seul mais ensemble:  Ainsi en était-il de tous les mètres gravis à l'écoute de sa présence , de son corps absent et de l'incompréhensible présence de sa mort. 

"Oléos" ! :  était une de ses expressions favorites : sorte d'espagnolade qu'il envoyait au mauvais sort, aux plombés de la vie , aux emmerdes et aux emmerdeurs . De tout poils, durs ou non. Ainsi vivait-il à l'abri de la sinistrose.

Un cri ? ,  une ponctuation ?, un point d'exclamation?  Ou ..... une feinte?.

Habile mais vain. Oui vain  comme toute autre chose contre la montagne.

Commentaires : 

Oléos est une voie d'ampleur, très homogène dans les difficultés,  un peu moins pour son rocher qui présente certains passages un peu délités , surtout à la fin.

C'est aussi une voie d'ambiance. La première partie est en effet d'un seul jet ,sans vires et légèrement déversante.  La deuxième partie est plus hachée par deux grosses vires et des longueurs au rocher moyens mais certaines sont quand même superbes. Ainsi de L8 et L10 . La fin proche du pilier demande de pas se ruer sur les prises. l'équipement n'est par contre pas éloigné.. Etant à un moment très proche de la classique du pilier, j'ai équipé volontairement ces parties en pitons. 

L1:  6c+   petit pilier raide qui cueille bien à froid avec certaines prises qui n'inspirent pas confiance , mais  joli.

L2: 6c+  on part à gauche remonter un mur gris raide et superbe.un peu engag au départ.

L3: 6b+ mur ocre assez finaud avec de beaux passages sur un rocher acéré qui peut déstabiliser!  un passage oblig  

L4: 6c+  le "toit "  entaillé par une fissure plus impressionnante que dure!  rocher un peu cassé pour y accéder mais ça tient!

L5: 6b+  courte longueur en rocher variable pour rejoindre le bord droit d'une grosse niche

L6: 6b longueur au rocher variable surtout dans la fin

L7: 6c  petit passage dur à la fin  après une belle fissure sur le pilier. 

remonter sur la vire et 50m à gauche démarre la seconde partie

L8:  6c+/7a  superbe mur gris à trous.

traversée sur la vire 40m à droite.

L9: 3   longueur oblique vers la gauche rocher très moyen

L10 : 6c+  belle dalle grise au  rocher parfait !

L11: 6b+  départ pas évident (assurage sur piton car passage commun avec la classique) puis un pilier avec des pas bizarres

L12: 6b + une longueur en oblique à droite puis à gauche avec de beaux passages.

L13: 6c   longueur en trav à gauche très délicate sur prises inversées les pieds sur......

L14: 6b attention au dessus du relais rochers très moyen assurage en piton puis on tire à gauche léger rocher un peu mieux.

L15: 6c+  si on a gardé un peu de jus ça doit passer!  mais c'est physique sur un rocher par endroit très moyen, petit surplomb à la fin.  

Descente conseillée par le couloir nord /est .  

pas de photos  pour l'instant , si quelqu'un peux m'en envoyer ?  

" Bar à tribord " 

250m   ,   8a max ,  7a obl , E2F2 , II ,   6 lgrs

B Béatrix

PMussatto  en 2011-12

Un coup d'épée dans l'haut

Bruno et moi sommes revenus à Glandasse quelques temps après avoir ouvert recto -verso au Pestel . Matériel laissé au pied oblige, restait à savoir quel serait la prochaine. La partie droite de cette longue paroi me tentait depuis longtemps , histoire de changer d'air , Bruno n'y voyant que du bien, nous  attaquâmes donc le pilier au plus bas avec le secret espoir de franchir le grand mur orange juste à gauche . Petit espoir qui , après trois longueurs ouvertes sur le pilier décollé , s'enfuit tel feuille morte à l'automne. Le vent de la retraite avait soufflé. Il nous fallu donc aborder le pilier plus à droite , raccourcissant l'escalade d'un nombre certain de mètres. Sur le pilier le rocher avait été surprenant on se serait cru aux Mallos avec des galets enchâssés!  à droite cela semblait plus classique, du gris , du gris , toujours du gris compact.

La dernière dalle au rocher encore plus compact , nous donna du fil à retordre et nous laissa dans l'amère sentiment de perdre la partie  du libre.

En revenant , un an plus tard avec Hervé, je réussirais tant bien que mal à libérer ( en second ) un peu par la gauche de l'équipement cette maudite dalle à friction. Il me reste encore le grand dévers à libérer  ( un pas de bloc au milieu m'ayant résisté) .   

Commentaires: Quel plaisir d'aller ailleurs à Glandasse , plus à droite , tout à droite , là où les piliers jaunes , plus raides que de coutume, s'ancrent dans une fine herbe jaune . L'ambiance est toute autre, étrangement plus accueillante. La voie remonte le pilier le plus à droite , entre deux grosses baumes . Très raide , déversant,  celui -ci fini par une belle dalle lisse . La descente ( délicate vu le dévers) se fait en rappel dans la voie.  Le rocher est très bon avec des longueurs très intéressantes à grimper , l'escalade y est en effet très variée , murs à strates, dalle en adhérence , surplombs, crépis de gouttes d'eaux façon Aravis , , Vraiment de quoi se faire plaisir. Seul bémol à l'affaire , l'approche est longue , et la voie pourrait être jugée un peu courte compte tenu de celle-ci.    Le grand dévers demande de prendre 17 dégaines.

  Approche: elle est longue mais confortable sur un bon chemin . Elle demande de laisser le chemin du col du Ménil au niveau du replat dégagé d'où l'on peut voir la paroi, pour prendre un chemin à droite qui mène au sommet de Glandasse. On passe devant une source puis après une longue portion on arrive à un petit belvédère en pooding , le chemin tire à gauche c'est au milieu de cette oblique qu'on tire à gauche , à travers des pentes gazonnées pour prendre une sente qui permet de rejoindre le pied de la paroi  . cairns , autre petite source souvent tarie  1h45/2h. 

L1 : 7b/b+   grande longueur avec une section dure mais courte beau rocher compact

L2:  7b  mur très raide à strates rocher moyen dans le bas mais cela s'arrange vite , un passage soutenu dans le haut après un crochet à gauche , et une arrivée un peu oblig au relais.

L3 : 7b courte mais très belle longueur au rocher abrasif genre Aravis!  crux dans la trav du haut .

L4: 6c+  grande longueur , très beau dans le bas puis le rocher se fracture dans le dernier quart. 

L5: 7b+/ a0 (un pt) ou 8a .  Gros dévers très long (17 paires ! ) ambiance , ambiance! une première partie sur crougnes puis le dévers conti avec un passage bloc au milieu , fin plus facile.   

L6:  7b/Ao 2 pts ou 7c     belle dalle lisse en friction ( passage par la gauche des points ) puis cela s'arrange beau final. 25m 

descente délicate en rappel dans la voie, (nécessité de clipper les points dans les parties dévers ) . Attention pour retrouver le premier relais . 

                                                                     Phil au départ de L3 : ça déchire les doigts! 

                                                                                     Phil ouvre le grand dévers

                                                                       Bruno se colle à la dernière dalle bien lisse

"Pas de cadeau pour Noël"

250m  ,  7c+ max , 7a+ obl , E3F2 , I+

P.Mussatto

B.Peyronnard   déc 2003

Pas de cadeau car

Pas d'aide du club local pour l'équipement , donc on place le minimum de spits, et puis le jour du parcours de la voie, juste avant Noël , Benoit  malade comme un chien , jette l'éponge à la quatrième et  nous rentrons bredouille. Pas grave l'hiver est long , la voie sera libérée un peu plus tard.

Commentaires : de beaux passages , une voie directe mais qui coupe malheureusement d'autres voies qui louvoient dans cette partir centrale , très recherchée! .Heureusement les passages sont beaux avec certaines très belles longueurs L4 , L5,  L6 

Les passages durs sont "blocs" et bien protégés. Recopier le topo du secteur pour éviter de se perdre

dans cette face est très utile.

Approche et descente classiques et rapides.

L1 : 7c+   toit difficile avec un  passage morpho  

L2:  6c+ beau mur  à crépis de goutte , aie, aie !

L3: 6b+ agréable mais engagé.

L4: 7c+ belle longueur qui passe un toit puis traverse à gauche physique et soutenu

L5: 7c  superbe longueur de continuité , engagée sur colos et trous

L6: 6c+ directement sur le pilier plein gaz à gauche, c'est beau ;

L7: 7a    on tire à droite pour remonter une dalle grise à picots! aie, aie !

L8: 7c+  directement dans le toit , et c'est très bloc .

                                                        Stéph dans L5: 7c dément !

Et encore un nouvelle voie à a veille de Noël. Seule la première et la dernière longueur on été équipées du haut, avec un souci d'économie pour toute la voie car un financement personnel égale un certain engagement où il faut savoir gérer ses gestes à 3/4 mètres au dessus du point... Dommage qu'aucun n'est aidé cette entreprise...! Mais comme le dit Ph. Mussato, j'aime bien les voies qui ont du caractère ! D'après lui, les plus belles longueurs sont L4 & L5 (qui doit faire environ 50m !). Le nom de la voie vient du fait que, le 23 décembre 2003, ils ont bien failli l'enchaîner mais Benoît P. étant malade à vomir, la cordée fût contrainte de redescendre après la quatrième longueur. Donc pas de cadeau !!! Et puis avec l'espace entre les points, il n'y a pas de cadeau non plus...! Les cotations proposées sont, forcément, à confirmer et connaissant Philippe, ça doit être plutôt "sec" ! Équipement recommandé : Une corde de 50m et un gros sac de "moral" !

"Les jours avec"

180m   M9+,  5+/ 6 ,  7 longueurs

L Avogadro

P.Mussatto    le 4 mars 2005

 et les jours sans?

Mars 2005,  un froid polaire s'est installé sur la région et la cascade du Revard que je mate depuis plusieurs années , depuis que je me suis mis à la glace grâce à Luc.

Cette fois -ci la première langue de glace touche! pas de beaucoup, une vingtaine de centimètres mais suffisamment pour donner le feu vert.  Le gros free standing ,lui ne touchera jamais, il pendouille de plus de vingt mètres en plein vide. Entre , des sections de dry tooling avec quelques stalactites de glace ou des   plaquages . Je me décide donc et le 3 mars descend du Revard avec ma stat ; le perfo , les clous et quelques spits. j'équipe tout le dry en prenant soin de rester sécurit , en plaçant des points à droite du free standing , En cas où il cède , il n'y a aura pas de gros problèmes. Je téléphone à Luc et lui propose l'ascension pour le lendemain , les froid persiste et la journée , au soleil voilé permettra de garder le froid.

Le lendemain Luc passe me chercher je sort de la maison godasses au pied et baudrier  sur moi.!

-Luc attaque le premier glaçon très raide et fragile(  5+),

je l'admire mais ne peut terre ma peur. Si le gros là-haut lâche  on reçoit tout sur la gueule. 

-Vite je le rejoins et file à gauche rejoindre la vire où nous serons à l'abri.( 3)

Suit une longueur de Dry très physique et belle aux crochetages nettoyés  superbe!  ( M9 )

Suit une longueur de mixte sur des plaquages,  on passe sous le monstre qui suinte et pisse .  ( M5 )

Suit la longueur du f standing qu'on aborde par la droite les spits dans le rocher permettent de se lâcher, si tout s'écroule on pendouillera à droite. Superbe moments de Dry physique et de glace pur dans le haut.( M9+)

Suit la dernière grande longueur de glace : classique et belle  (5) .

Le lendemain Phil Batoux et Stéphanie Maureau partent  la répéter , entre temps ......le free standing est tombé.

                                                                   Luc attaque la première langue

                                                          le premier dry:   M9  ?   va savoir !

                                                                      La remontée du Free standing par la droite   

"Sur le fil des apparences"

face sud de la Marmolada

350m , 7c max, 6c+ obl, E3F5, II+

équipement mixte:  friends , pitons et quelques spits

P.Mussatto

R.Duhoux  le 24 et 25 /7  2003 

Et pourquoi pas ?

Rémy est un montagnard comme je n'en ai jamais connu,

Sa passion intarissable, le mène sur les chemins de l'histoire, celle de l'alpinisme

dont il connaît les pages écrites, qu'il respecte et dont il aime suivre les pas. 

Rémy n'a jamais été attiré par la pureté du geste et l'escalade libre new school avec lolottes et jetés .  Ce "petit jeu" sur la recherche de la difficulté, lui passe au dessus de la tête, bien qu'il ait déjà prouvé quand il s'y colle qu'il est à même de réaliser des voies dures. 

Il préfère l'ambiance , le gaz , les grandes voies , enfoncer des pitons , affronter les voies oubliées, les plus pourries, les moins équipées  

Je crois bien qu'il est le seul à avoir répéter presque toutes les voies "terrain d'aventure" des préalpes. Puis il a bien fallu qu'il se colle aux belles voies spitées et cette partie négligeable de sa liste de course s'épaissit d'année en année 

C'était donc le compagnon idéal pour  la Marmolada.    

Le deal était convenu , nous répéterions de grandes classiques et ouvririons une voie  (il avait dit oui ! )

Nous avions commencé mou , vu la pluie qui tombait régulièrement chaque soir, par Excalibur et Specchio de Sara.

Et j'avais pris le temps de repérer à la jumelle une ligne probable un peu à droite d'Excalibur . Un passage semblait problématique: celui d'un toit qu'il fallait franchir de gauche à droite. La précision limitée de mes binocles m'avait quand même laissé enthousiaste sur la configuration du passage , un trou ayant été aperçu dans la zone, qui réglerait sans nul doute le problème.  Tel fût le cas . 

Je savourais enfin l'immense joie d'ouvrir dans ce berceau de l'ouverture éthique ,du bas  sur protections naturelles . En répétant Specchio de Sara j'avais remarqué que le maître des lieux , Maurizio Giordani, se permettait quand même de placer des spits. Je me le permis donc aussi  raisonnablement puisque qu'on en trouve un en moyenne par longueur. Et je crois 3 pour la longueur de 7c.  Le dernier fut placé dans la dernière grande dalle après plus de 15 m sans protections dans une zone délicate compacte. A la répétition , dans ce même passage  qui ressemble à un bouclier lisse où tout se ressemble, je ne l'ai pas croisé !    

La paroi l'avait-elle rejeté ? 

Voici le topo extrait de l'excellent ouvrage de Maurizio Giordani

que je recommande pour sa clarté et ses textes riches d'anecdotes sur l'histoire des conquêtes dans ce haut lieu des dolomites.

Commentaires:  Une très belle voie, ( quatre étoiles dans le topo de Maurizio  quand même ! ) Le rocher y est parfait ; à trous principalement, et le profil de la paroi très raide.L'escalade y est soutenu , les relais sont bons et les quelques spits placés dans les longueurs facilitent le cheminement. Les pitons laissés en place sont en général très bons.La voie ; comme toutes celles de la Marmolada demande de savoir grimper  bien au-dessus des points.

Il faut avoir un petit jeu de tricam , un jeu de friends jusqu'au n 3,5 et des crochets,  en effet , le premier passage , demande de s'assurer sur un crochet une fois le surplomb passé !  plus haut ils peuvent être utiles mais pas obligatoires. Apporter des sangles pour changer les lunules laissées en place. 

Descente en rappel par Specchio de Sara

topo :  avec les réserves dûes à mes souvenirs déjà lointains !

L1: 7b+   passage d'un petit surplomb physique  sortie sur trous. Un crochet à placer à le fin du surplomb. 

L2: 7a  grande longueur dans un mur gris léger dévers en légère oblique à droite.1 spit

L3: 7b+   rejoindre le toit (souvent mouillé et le passer .  physique.  1 spit

L4: 7a   gravir un vague plier avec des trous . un poil engag . 1 spit.  

L5: 7c  rejoindre à gauche un vague dièdre incliné puis prendre la dalle à trous à droite. 3 ou 4 spits

L6:  7a+ gravir un mur raide (trou avec gros friend n 3 ) puis rejoindre une fine fissure qui ramène à gauche vers la voie slovène.1 spit pour éviter de pitonner une grosse écaille fragile.

L7: 7a+  partir à droite  par un dièdre incliné 1 spit.

L8: 6b grande dalle gris clair expo . 1 spit .

L9: 6b+ pour finir

les renseignements plus précis sur le matériel à prendre par longueur sont sur le livre du refuge .

 redescendre à partir du relais commun à la sortie de Specchio 

                                                             passage du toit en L3  le trou est bon, ça passe !

                                               Rémy dans L4   assuré par des tricams , mousquetonne enfin le spit.

"Yoyo"

O.Houillot

P.Mussatto   en 2000

300m  ( et oui!) , 8a max  , 7a+ obl , E2F2 , I+

Montée-descente et vis versa

Yoyo porte bien son nom , on monte, on descend ,on monte, on descend, on remonte et au final, on fini toujours par descendre . Du coup, le dénivelé  fait des tours au compteur.

Olivier avait déjà ouvert quelques voies vers Pralognan et à l'idée d'ouvrir "à la maison" avait montré un enthousiasme effréné. S'en est suivi une longue suite de montées , de journées à équiper dans cet espace particulier. L'automne y réserve des jours splendides , des matins brumeux , et de chaudes après midi , le cirque de la paroi à la roche si claire jouant le four à pain. La partie supérieure et son gros bourrelet surplombant, on s'en doutais, nous mis devant le choix de l'artif ou de la taille de prises. 

J'avoue , à cette époque n'avoir pas hésité une seconde . Préférant tirer sur une prise collée que sur un spit. Si c'était à refaire , je ne le referais pas.  Voilà.      

  Commentaires: voie exigeante , très soutenue sur petites prises mais avec des passages très physiques. Belle ambiance tout de même , un vrai voyage au centre de cette paroi complexe, vue imprenable sur le lac. Réchap possible partout .

Hiver automne conseillé, attention aux fortes chaleurs ici !   

Approche :  longer le Lac du Bourget à partir d'Aix les -bains pour rejoindre Chindrieux . Un peu avant le village prendre à droite la route pour la Chambotte. On aperçoit la paroi, se garer juste dessous et remonter au mieux jusqu'à son pied à travers bois jusqu'à rejoindre le départ à droite d'une grande tache ocre. ( 20mn pénible , sente peu tracée) 

L1: 7b  passage d'un surplomb  physique ,  possibilité de terminer pare la gauche  ( plus facile)

L2: 7b mur déversant ,  un crux au milieu  

on rejoint le vire descendante descendre au point le plus bas , la suite est évidente . (possible de redescendre de là)

L3: 7a   un surplomb gris un peu physique

L4: 7a partir à droite par un mur à goutte près du surplomb , joli aérien.

L5: 7a+  une trav au bord du surplomb , délicat  avec un arbuste gênant.

L6: 7c+  remonter un mur gris déversant et très physique. Ambiance avec un crux oblig. de là descente possible en 50m .

L7: 7c courte longueur technique sur petites prises. rappel de 32m pour rejoindre L8 ' de là descente possible en 50m.

L8: 8a grande longueur souvent mouillée à petites prises  un peu sale à cause des oiseaux! 

L9: 7c+ passage du gros ventre , physique avec des prises collées au départ.

L10 7b  grande longueur un poil engag .

Descente:  rapide en rappel dans la voie . Un rappel à partir du gros ventre amène au pied du 8a et de là en bas.

Pas de photos numériques , désolé !  je rajouterais des scans si je retrouve des tirages papiers