"Carnet d'adresse"     250m   8b+ max , 7b obl , E2F2, I

P.Mussatto en 2002

et C . Boudinet pour les 3 premières long

                    Bravo ! 

Oui bravo Nina, Cédric , et surtout Yann qui ont enchainé cette voie terrible.

Je profite de la circonstance , première féminine par Nina Caprez, pour la mettre sur mon Blog ( la voie s'entend ! ). Déjà trois répétitions ! Serait ce bientôt une future classique ?

J'ai ouvert cette voie il y a déjà bien longtemps .

Après un repérage,je découvre que le bombé en 8b+ passe et décide d'équiper la voie. J'équipe les trois premières du bas et termine le reste du haut  . Puis j'y vais grimper avec mes amis . Mais trop peu pour maîtriser tout l'ensemble. Ce n'est pas le bombé en 8b+ qui me parait infaisable, car c'est bien dans mon style, mais la dernière longueur et sa section bien bloc pour moi.  J'y retourne une fois par an sans vraiment travailler correctement , à chaque fois tout le travail est à refaire et subitement j'abandonne .

Voir les autres enchaîner cette voie m'a fait repenser à elle , certes à regret mais aussi pour essayer de comprendre pourquoi . Pourquoi avais-je abandonné?

Je n'ai jamais beaucoup aimé travailler les voies et je sentais que celle-ci ne passerait pas facilement. Il m'aurait fallu de l'entêtement , chose que je commençais déjà à perdre devant la charge que représente ce genre de projet . Car il m'aurait fallu ne pas me retrouver seul face à elle , et faire le carnet d'adresse pour trouver qui viendrait une fois m'accompagner là-bas se résumait alors à appeler les deux ou trois mêmes qui ne partageait pas l'envie d'y retourner!. 

Je voyais bien qu'il fallait poser le siège , être soutenu par une équipe , ou même partager le projet avec

un alter- egogrimpeur  pour y arriver .

C'est avec Carnet d'adresse que j'ai vu les limites de mes ambitions. et décidé d'abandonner, non seulement celle-ci mais plein d'autres projets qui ne peuvent se faire que sous cette condition. 

J'ai aujourd'hui , malgré cela,  plaisir à voir que cette voie est parcourue en libre et reconnue à sa juste valeur. Une page est tournée ( ah, le carnet ! ) ,

Bravo encore pour vos répétitions !

Phil    

L1 : 6c/7a  une longueur en rocher moyen technique déjà.

L2:  7b+  très belle avec un pas qui envoi un peu en bas et un poil engag en haut

L3: 7b+  le rocher s'améliore franchement un petit détour par la gauche

L4: 8b+ . Léger bombé à petits trous, petites réglettes, très technique et dur jusqu'au relais. Un must!

L5: 7a+  un petit dièdre ( ça change ) et de quoi relâcher un peu

L6: 8a+  un gros pas de bloc sur réglettes puis une trav physique

L7: 7c+  magnifique escalade sur trous rocher parfait. Délicat dès le relais.

L8: 8a+/b g ros pas de bloc dans le milieu et sortie technique

descente : par le plateau ou en rappel dans la voie.

                                                                            Dans la belle avant dernière  7c/c+

" Et 3 chevaux "      250m , 7c max, 6c+obl, E2F5, II+

P Mussatto en 2006

h Bouvard 

les trois dernières en solo du bas

Le dernier pas

Oui le dernier pas après deux âges et 3 chevaux est un....

...  jeté sur le bac de fin , pied et corps dans le vide! 

amusant non ?

Difficile de faire plus surplombant à cet endroit , sauf peut-être à la paroi dérobée.

en 2006 le début de Deux âges avait été libéré , j'avais refait la voie et trouvé qu'il manquait une fin honorable et directe.

Vous imaginez à peine ma stupeur quand je découvris qu'entre les deux gros surplombs de fin se faufilait une fissure généreuse. Pas de doute cela sortait bien.

A l'époque mon idée était de libérer le bas de la conque et de sortir droit au dessus . En fait , après avoir nettoyé les longueurs du bas , et tenté l'enchaînement je me résolu à équiper la jonction deux âges/ trois chevaux. 

Certes ce n'est pas très autonome , voire même un peu trop près des voies d'artifs du secteur mais au moins c'est du libre et du beau.

Donc voici un bon sujet de polémique: faut-il remplacer les voies d'artifs par des voies de libre ?  à vos stylos vous avez trois heures. 

Ma réponse , est celle-ci : le bas de deux âges passe en libre en complétant avec des friends , : c'est GENIAL !  laissons comme cela  ( ceci dit j'ai remplacé quelques vieux rivets rouillés par des goujons dans L2 )  pour le reste qui va se plaindre de finir plein Gaz dans les surplombs sommitaux assuré par des bons goujons ? 

Donc après avoir utilisés un jeu de friends jusqu'au n 3 pour le bas, on vire à gauche toute rejoindre la conque qu'on longe sur une dizaine de mètres puis on rejoint le BIVOUAC ou Fara aurait passé quelques nuits ( dément cette plate forme  suspendue !) , on fini par tirer tout ce petit matériel qui pendouillera dans le vide. 

L'escalade de l'ensemble donne une voie vraiment soutenue dans le 7 b/c avec une approche particulièrement originale du vide que l'on côtoie idéalement vers la fin (avant dernier relais entre les  surplombs plutôt gazeux! )

Voie ouverte en hommage à E de Luca et son magnifique livre "Trois chevaux": belle histoire d'amour

Deux âges :

L1: 6b+  un peu engagé avec une trav délicate  être attentif  ! rocher très moyen.

L2: 7b+  grand dièdre blanc  physique et soutenu , passez à gauche des premiers points (goujons neufs)

L3: 7c  grande longueur conti . remarquable !  on saute un relais et on fait relais coincé dans la fissure.

L4: 7b+   court passage physique

3 chevaux :

L5: 5+  trav descendant à gauche (  + friends) on rejoint le relais de la conque

L6: 7b+  dièdre puis un court passage bloc pour sortir du toit sous le bivouac.

L7 7c  grande longueur technique et physique . Bien faire gaffe au tirage! 

L8: 7b    sympa et varié début de la longueur dur à lire;

L9: 7a+   superbe longueur qui mène entre les toit . Relais plein gaz !!

L10: 7b+  physique puis  voici venu le dernier pas.......

descente : par le haut on rejoint le chemin qui passe devant le gite .  

vue plongeante du relais

sous le dernier toit :  "ça Gaz" ?

"Du baume au coeur"    430m  8a max, 7b obl , E2 F3, I+

N.Legree

P.Mussatto  en 2006

Une Belle rencontre

J'ai rencontré Nicolas en Espagne , très vite on sympathise ; c'est un curieux , un mangeur de vie, de bananes aux lèvres. Un poète.

Il grimpe avec passion, ivresse d'espace à traverser , histoire de voir.

 Je lui parle de la Marmolada, certainement avec fièvre, il m'écoute , s'emballe et devant ma passion locomo, décide d'accrocher son wagon. Il viendra l' été prochain voir ce qu'il en est et m'aider à ouvrir. Curieux , amoureux de la vie , ici et là et jamais las.  Il n'y connais rien mais ce rien , comme tous les autres, ne lui fait pas peur. La vie est simple à ses côtés.

Je lui propose un petit galop d'essai à Archiane , histoire de le former aux manips et autres besogneries typiques de l'ouverture en grande paroi.

On n'a pas choisi la facilité , mais bon : avec du coeur le monde est à vous! 

Souviens -toi crâne d'oeuf:  les bières et le feu sur la vire, le bivouac deux longueurs sous le sommet,  dans ton hamac  trois étoiles dont il faut te tirer . Du baume au coeur !te dis-je.

Ainsi va naître cette voie, sans repérage: " ça doit faire! "

A peine finie nous nous retrouverons à la face sud de la Marmolada pour ouvrir deux voies de 400m .

Depuis, Nico s'est mis au tennis .

la voie démarre juste à droite du Levant par une belle plaque grise , rocher superbe et surtout la remontée de la grotte du Levant  avec cette fissure paradoxale surplombante . La sortie est plus classique avec une longueur superbe digne de polpot au Verdon.   Descente par le couloir  Nord- Est.

L1: 7b+     belle longueur rohcer gris à strates technique avec une trav délicate à la fin

L2: 7a+     superbe rocher très sculpté.

L3: 6c        court surplomb péchu

L4: 7a+      rocher jaune à petite gouttes,  dur au dessus de la vire puis un poil engag , relais sous la baume.

L5: 8a    gros surplomb à grosse prises à tiroir ( méfiance)  puis trous puis colos , très "new age"  , superbe

L6: 8a     grande fissure surplombante physique . dément!   souvent mouillée par contre. 

L7: 6b         courte longueur de jonction,  relais à droite sur la vire à un arbre.

L8:  7a+     longueur physique avec trous  beaucoup de lunules au départ.

L9: 7c      délicat , à doigt avec un passage oblig dur .

L10 : 7c    grande et superbe longueur polpotienne , passage par la droite pour rejoindre le relais. bivouac .

L11: 6b+    courte pour passer d'une vire à l'autre.

L12:  7b+/c    grande longueur en diag , physique.

L13: 6c    pilier en rocher gris  , départ péteux 

L14: 5c  courte fissure dière  et ouf !   ..............    c'est fini !!

Nico pendu au relais dans la baume

Ce que Nico voyait à ce moment là !  Damned!  la fissure !

Nico en profite pour me fêter mon anniv sur la vire au bivouac

le roi du jumar en fini avec la baume. la banane encore et toujours!

"Lune de miel"          350m    7c+ max, 7a+ obl,  E2F2 , II

J.Garcia

P.Mussatto    en 2007

Histoire d'amour ou Pizza ?

Julie n'avait pas dit non. Elle paraissait même tellement intriguée, désireuse de participer en pénétrant l' univers  austère des parois du Glandasse , à cette ouverture, que j 'avais sauté sur l'occasion, et sans méfiance l'avait associé un peu rapidement  à ce projet , il faut l'avouer , titanesque. Les remontées au jumar ne lui faisant pas peur nous avions décollés et rejoint après quelques jours la grosse niche où nous voulions bivouaquer. Difficile de faire plus pénible pour elle. Heureusement après quelques terrassements bien venus je réalisais la plate-forme de nos rêve avec au passage la mise à jour d'un étrange butin : une bâche plastique enfouie 50cm sous la terre ! d'où venait-elle ? qui avait bien pu la placer là ?  Rapidement nos spéculations prirent fin avec cette affirmation péremptoire:  Livanos avait dormi là .   Sa voie remontait la niche . Il avait fait là , sans aucun doute, et comme à son habitude le "bivouac réglementaire" et nous dormions dans son lit. !

Julie trouva là , de quoi faire passer le foie gras un peu trop chaud à son goût . Sonia avait-elle été de la partie? Nous imaginions , petits tourtereaux naïfs, vivre un peu de leur passion amoureuse. Une lune de miel pointait son croisant bien avant le matin. Très vite le jour pris la relève et après quelques longueurs bien raides, nous arrivâmes au bout de la patience de Julie. Il fallait bien que cela se passe ainsi: l'orage grondait depuis une heure et nous surpris en petit short à quelques encablures du sommet.

Jugant rapidement que la fin ne valait pas la peine que nous laissâmes ici quelques unes de nos plumes, nous prîmes la seule tangente peu honorable mais respectueuse de nos vies : celle de la fuite. Quelques rappels plus bas, quelques gros sacs lourds plus loin, nous voici à Die chez pilipili: le pizzaiolo le plus célèbre du Diois!   

L'habitude , je l'affirme encore aujourd'hui ne nuit pas au bonheur  quand il s'agit de pizza. Celle de ce soir s'appelait magnifiquement : Lune de miel :  Chèvre , noix , miel.

Départ juste à gauche du bivouac . la voie coupe la Livanos à hauteur de la niche (relais commun) mais c'est pas dégradant pour cette dernière. 

L1: 7b fin de longueur technique un peu physique en bas 

L2: 7c  trav à doigt 

L3: 6c+ très belle longueur réglette et beau caillou.

L4: 6c+ très belle aussi technique mais aggréable

L5 :7a+ magnifique sur aplats et prises rares un poil engag

L6: 7b  magnifique

L7:  5+ poiur accéder à la grande niche que l'on remonte sur 40m

L8: 7b+ longueur rocher moyen au départ puis un poil physique

L9: 7c+ magique ! léger dévers avec suite de petits trous

L10: 7a raide et beau,  très Galndasse !

L11: 7a+ courte longueur avec des petits pas durs . Se faire mouliner au relais  22m ?

on ne monte pas au sommet , le rocher très moyen et l'orage m'ayant découragé,       peut-être un jour j'irais l'équiper? 

descente en rappel dans la voie puis droit sous la grande niche. attention 50m !!

                                                                     Luc les serrait fort  L2  :  7c

                                                                      Il effleurait aussi le rocher , léger comme l'air  L4 : 6c+

                                                           L9 : 7c+ .... il ne se plaignait jamais

"Précipice"        250m       7b+ max, 6c obl,  E2F3,  II+

P.Mussatto en solo du bas (sauf la dernière équipée du haut)

en 2011

Quand tombera-t-il ?

Je reviens d'Archiane ,  déçu de n'avoir pu trouver une voie à ouvrir , et m'arrête en passant, enfin! au pied de ce pilier de Tussac depuis longtemps observé. " pourri! " avais -je pensé ,  un peu sûr de ce fait mais nez en moins ouvert à toute rencontre heureuse, me voici remontant le long pierrier jusqu'au pied du dit pilier, encore sûr de perdre mon temps . Oh surprise!!

 le rocher, pas pourri du tout, est excellent ! Du bas le pilier penche dangereusement

et semble résister tant bien que mal à l'attraction terrestre. Une fissure à sa gauche le détache presque complétement du plateau . Un jour c'est sûr il viendra nourrir la pierraille du vallon. 

Carpe Diem ! profitant qu'il tienne encore, je me décide d'y tracer une voie . 

Il me faudra grimper dès les premiers rayons du soleil car à l'automne le soleil quitte la paroi très tôt. Le froid m'empêche de bien grimper. j'arrive quand même à ouvrir jusqu'à 50m du sommet, heureux de trouver sur le fil de ce pilier déversant un rocher très sain. Là, remonter les cordes fixes avec tout le matos devient une galère sans nom . Je craque devant la tâche et ouvre la dernière du haut.

Descriptif: 

Superbe ambiance et escalade très plaisante malgré quelques passages un peu péteux.en garder pour la fin !

Descente très délicate, déconseillée en rappel. L'arrivée sur le plateau est merveilleuse. Le coin , la vue de là-haut valent à eux seuls le détour. voie à faire par temps chaud . orientation Nord/est. 

Approche: passer le col de Ménée en venant de Grenoble puis descendre jusqu'à la bifurcation pour Bénevise. Passer Bénevise et continuer directement le vallon de Combeau. Se garer un peu plus haut que la paroi puis redescendre sur la route 200m et traverser à hauteur d'une petite fontaine (baraque)  le pierrier pour remonter une croupe herbeuse . On traverse le pierrier dans le haut pour rejoindre le bas de la paroi. Cairns.  40mn

L1:  6b+   bonne échauffe agréable , attention au relais de ne pas décrocher des bloc, le second est juste dessous!

L2: 7a+    départ physique , prendre au 3me point sur le fil puis une section rési  et un final physique

L3: 6c+      dalle technique puis fin physique.

L4: 6c     un peu engag au dessus du relais puis très beau ensuite

L5: 3+     jonction en rocher péteux.

L6: 7a      superbe , déversant , long  (15 dégaines), dur au dessus du relais ( passer à droite des points) puis fissure physique

L7: 6b+      attention ! au dessus du relais un gros bloc est coincé ne pas le toucher !! 

L8: 7a   très physique les pieds à plat !  puis dans le haut bien passer à droite du fil du pilier.  

L9: 6c+  jolie fissure sur le pilier puis une dalle technique et une trav facile 15m à gauche

L10 :  7b+ superbe mais technique et soutenu peu de pieds. au dernier spit sortir à droite le rocher est plus sain

Descente:  rejoindre plein sud les bergeries puis là deux options:  soit prendre la piste forestière qui ramène  à la route : tranquille et joli, un peu long,  soit prendre le grand couloir (pierrier très raide) juste sous les bergeries (champ en contrebas)  . Plus délicat à trouver et pénible .

                                                          La paroi au soleil , c'est pas mieux?

                                                                 de R4  une vue sur le pilier qui penche , qui penche....

  un combat pour rejoindre le soleil

   myself dans l'avant dernière: classe la fissure pile sur le fil

" Le dernier pb des  Alpes"

250m    6c+, 6b obl, E2F2, I+

D.Pivot

P. Mussatto  en été 2011

Une première pour un dernier

Incroyable mais vrai !  cette pointe  arrogante ,  ce bitard magnifique , ce pic si fier , ce doigt sentencieux, cette aiguille jaillissant de la fange calcaire , cette verge tendue vers le ciel, ce voluptueux message minéral célébrant l'infortune de toute matière, était là , en ce siècle décadent oublié du vent des conquêtes. 

A moins que ce ne soit l'infortune et l'échec de quelques prétendants au sommet.? Toujours est-il qu'aucune traces de passage n' émaillait le sommet. Je me dressais donc en ce jour de gloire personnelle  partagée par mon ami Denis qui ce jour là refusa de fouler la pointe , sur le dernier mètre carré de matière avant l'immatériel.

approche : comme celle du Pic de l'aigle : monter au camp des rochilles puis prendre un bon sentier plein nord qui traverse le pierrier puis monte rejoindre une croupe. on suit le chemin qui redescend jusqu'à rejoindre un replat où aboutit le pierrier issu de l'aiguille que l'on voit alors de profil. remonter le pierrier pour rejoindre le flanc  des parois. longer lle bord et repérer une belle plaque oranger où se situe le départ.  45mn

L1: 6b belle longueur un petit passage un peu péteux au milieu

L2: 4+/5  courte transition sans intérêt pour rejoindre le prochain mur

L3: 6c + ou 6c / A0 1 pt d'aide  belle plaque puis un petit surplomb bien pénible mais court puis une autre belle plaque pour sortir.

L4 : marche puis 3 pour accéder à la base de l'aiguille passage péteux et un  relais 1 spit sur une arête.

L5: 5+ pas terrible et péteux au départ relais au sommet d'un petit pinacle

L6: 6b+ superbe dalle  un poil engag  après une premiere fissure déversante.

L7: 6c/7a départ raide et technique sur un rocher moyen puis cela s'arrange avec un beau final gazeux

L8: 6b+  départ péteux puis c'est mieux avec une trav délicate.

au final , c'est pas majeur et discontinu mais l'aiguille a de la gueule et il y a de beaux passages

l'exposition sud permet de grimper plus tôt au soleil,  ce qui est rare dans les cerces !  

Descente en 4 rappels : ATTENTION !  deuxième rappel décalé surplombant de 50m !! 

on accède à un couloir de pierre qui nous ramène à la base. 

                                                                      C'éti pas beau ?!

                                                                     C'éti pas le fin du fin ? 

"Obus obtus"   

150m , 6c+ max, 6b obl , E3F2, I+ partie inf la tour

320m , 6c+ max, 6a obl , E3 F5,  II+ partie sup

la tour :  Philippe Mussatto

               Philippe Pellet      en  été 2010

partie Sup de la Sauma:  

p. Mussatto en solo du bas 

  et B Voruz pour les deux dernières

  équipées en pitons et friends en été 2011

  Attention :  prendre 4 friends moyens jusqu'au n 3 

Un Sommet vierge ?

  Pourquoi "obus" ? à vrai dire cela m'est tombé sous la langue . Dur à avaler un obus!  mais quand même.... j'en ai un, que j'ai ramené de là-bas. Il trône sur un socle en pierre. Il est devenu sculpture par le force des choses et seulement parce qu'ayant explosé  ( quand même ) il présentait une forme particulièrement plaisante, ressemblant à un torse de femme à la peau cuivrée.

Sous la Sauma , j'imagine que les militaires s'y sont donnés à coeur joie, le sol est jonché de reste d'obus. Une vrai poubelle .

Et obtus alors? pour la rime , le principe et la règle  dans leur formulations les plus intransigeantes, plus certainement le silence et la solitude.

J'avais eu le plaisir d'ouvrir la tour du bas avec Philippe et dans l'été suivant, je décidais de m'engager dans cette partie supérieure en solo . J'avais deux jours devant moi et ouvrir ces 300m me paraissait un bon challenge . J'ai dû vraiment foncer pour rejoindre une épaule où bivouaquer avant la tombée de la nuit . Après avoir ouvert cinq longueurs, heureusement pas trop dures .  Le lendemain force m'a été  de constater que mon accu ne me permettrait pas d'aller jusqu'en haut. Je m'arrêtais après le dernier passage dur et redescendit en rappel . Je revins plus tard avec Bénédicte finir le haut avec quelques pitons et des friends. un rappel en face nord/est nous permit de prendre pied sur un petit collu et de rejoindre à cheval sur une belle arête de gypse blanc la pointe des Cerces.

L'enchaînement : il  reste à faire l'ensemble tour + Sauma soit 500m d'escalade ! 

Accès : depuis le camp des Rochilles  ( se garer à la dernière epingle avant le camp),  un chemin à flanc amène vite au lac des Cerces puis on remonte des pentes herbeuses et un pierrier pour accéder au pied de la Sauma de la voie (évident ) 1h30 départ par une belle dalle grise.   

La tour :  5 longueurs , niveau estimé : 6b, 6b+, 6c+,6c,6c+ à confirmer

puis deux rappels permettent de rejoindre la brèche le mieux ensuite est de descendre plein nord dur une vague épaule pour trouver un dernier rappel qui amène au pierrier.

La Sauma:

L1: 5c très joli  sur bonnes prises , un poil engag fin en rocher moyen

L2 : 6a+ longueur plus physique et au cheminement difficile à trouver.

L3: 4a longueur en traversée à gauche pour traverser un petit couloir   , ne pas monter à la vire du dessus ! 

L4:6b  deux passages délicats. 

L5: 6b grande longueur au départ rocher très moyen puis cela s'arrange dans le haut , un poil engag

L6: 6c+ belle longueur délicate , crux pour rejoindre la fissure.

L7: 5c dièdre en opposition puis une sortie par la droite pour rejoindre l'épaule . rocher péteux à la fin.

L8:  6a  pas très raide, joli premier passage

L9: 6b un petit surplomb puis une dalle fine et un final sympa et fin pour rejoindre une vire. relais sur pitons.

L10: 5b traverser à gauche pour rejoindre une fissure et un couloir que l'on remonte à droite  + friends obl relais sous deux fissures parallèles

L11: 5b+ joli au départ dans des fissures  ( pitons)  puis on rejoint en légère trav à droite un surplomb péteux pour accéder au sommet.

Descente:  traverser 20m au Sud pour rejoindre une petite brèche où se trouve le rappel pour accéder au petit collu.

Ensuite on remonte par une fine arête jusqu'à rejoindre le chemin de montée pour la pointe des Cerces  qui ramène plein nord au col des Cerces et au col des Rochilles .

( relais et un point dans une longueur)

et non , c'est pas dans la voie , c'est dans le 7c+/8a de la Gudule  , plus à droite !

                                                        Julie dans la belle trav de l'Y : 5b seulement !!

  " Le serpent à sornettes"

250 m   8a max , 7b obl , E2 F2, I+, ABO

R Duhoux

P Mussatto   en 2011

Comme son nom l'indique

Oui , le voilà le serpent , non là où je l'attendais , promis de longue date  par Rémy : grand habitué des lieux , qui m'avait promis le grand frisson, celui de la peur du reptile glissant silencieusement sous nos pieds. Des monstres!  m'avait-il promis.  Jamais, ni l'été ni à aucun autre moment, qu'il fasse chaud ou non , que nous fûmes repus d'escalade , tendus à les guetter ou perclus de fatigue , nous n'avions croisés ces serpents maléfiques.  " Balivernes", "sornettes" avais -je éructé, en me moquant ouvertement de la couardise de mon compagnon si peureux.

Le serpent se cachait ailleurs : là -haut dans la falaise et nous ne faisions sans le savoir, qu'un avec lui.  Nous rampions  sur son dos , glissant maladroitement sur ses écailles luisantes , persuadés que nous étions à l'abri du venin.  Il a fallu bien des jours , et j'en remercie Rémy , pour apprivoiser,  maîtriser ce long vaisseau de pierre .

Rémy , connaissait plus que moi ce genre de bête , il  fût le premier à parvenir au sommet sans morsures. 

Commentaire sur la bête:  vraiment c'est magnifique . Certainement une des plus belles voies dure de l'Alpe!  que je connaisse , avec un style d'escalade très varié, de la dalle à bossettes  au mini gratt mal placés,  du bombé athlétique au pilier esthétique . Du rocher dément au passage délité. Ça monte , ça traverse , ça redescend même! 

C'est très soutenu et cela louvoie pas mal; d'où son nom .  

approche : difficile à trouver mais on peut toujours essayer ! en fait on a tracé un nouveau chemin . Celui-ci part de la Frasse d'en haut après Dingy.   on suit une route forestière en voiture sur 1000m puis on se gare à un parking de là on remonte la piste en laissant des pistes partir à droite. Après une grosse côte raide la piste part à gauche , et nous , à droite ! par une piste qui amène à un cul de sac de là un petit chemin raide mène sous la paroi qu'on longe pour revenir en face sud jusqu'à une petite grotte ( bivouac possible )  la voie démarre 15m à droite par un mur raide en rocher moyen. 

L1:  7b      délicat , des pas déjà durs sur des rocher moyen , ça tend les arbalettes !

L2: 6c+       magnifique !

L3 7b/b+      magnifique avec une section à petites prises dans le haut

L4: 7a+      rocher très moyen au départ passage dur pour sortir du premier surplomb puis très beau pilier en rocher super. 

L5: 8a        début des hostilités , surplomb physique et des pas durs et techniques,  placer des dégaines facilite bien l'ascension car cela traverse.  

L6: 8a       encore plus dur , encore plus bloc surtout au dessus du relais, la suite est très technique sur un rocher dément

L7: 7c+        faut de la méthode et serrer les fesses jusqu'au relais ( redescendre) !

L8: 7a+   beau mur , un poil engag au départ  ( merci Rémy )

L9 : 7a+  beau mur,   un poil engag à la fin  ( merci phil)

L 10 : 8a  la plus belle certainement , très long,  très beau , bloc au départ et aléatoire au milieu. 

L11: 7b+   mur raide à trous cachés, ça se calme enfin!

L12 7b  final  grande longueur où on peut largement tomber c'est physique et retors.

descente en rappel dans la voie très délicate car en travers. une stat pourrie permet de revenir sous le bombé.   

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